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Hwang Jae Min
mockingjae
simply the tallest

Hwang Jae Min



     
HWANG JAE MIN
Lee Ho Won
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
On pourrait dire beaucoup de Jae Min, mais la première chose qu’on en dira généralement en apprenant à le connaître, ou parfois simplement en le croisant dans la rue c’est « cette bitch » ou « quel [censuré] » si on ne préfère pas rentrer chez soi pour partir en dépression, s’inscrire à weight watchers, faire 10 abdos devant sa télévision avant de finalement s’enfiler le pot de cookie dough… oui, l’avantage, c’est qu’on peut trouver des tas d’occupations après avoir croisé Jae Min ou simplement ce regard jugeur qui suffit à nous faire chercher du nôtre le plus proche terrier pour s’enterrer. Note que ce regard est également capable d’être assassin, intimidant ou de lancer des éclairs en restant exactement le même… ok, pour ce dernier, c’est un mythe. Mais si un jour une personne a ce pouvoir, ça ne peut être que Jae Min. En même temps, quand son meilleur ami n’a que des paupières, sûr qu’on ne va pas miser sur lui !
Mais s’il ne méritait que le prix de « Mister Bitch » tous millénaires confondus que par ses expressions faciales, le trophée ne serait pas si glorieux. Parce que Jae n’en n’a pas que le regard, il en a également la langue. Ah ça, quand il s’agit de se foutre de la gueule de quelqu’un, de le faire chier ou de plus gentiment le taquiner, ne cherchez pas un autre homme que Jae pour accomplir cette mission. Fervent pratiquant de « allez celle-là elle était gratuite » et de « à question conne, réponse conne » depuis l’enfance, sa technique n’a fait que se perfectionner avec le temps. Et pour les réparties les plus étranges qu’on aurait du mal à comprendre, le manque de réaction n’empêchera pas le coréen de se marrer intérieurement, voir extérieurement. Qu’importe la catégorie, quand on y est le meilleur, on a le droit d’en être fier non ?

Et si on demande alors comment l’homme fait pour avoir des amis, et en plus les meilleurs dont on puisse rêver, Jae doit probablement ça à sa grande délicatesse….
… remplacer « s’il te plait » par « bouge ton cul mon gros »… c’est une forme de délicatesse abstraite ! Malheureusement, le traducteur n’est pas fourni à l’adoption, mais sachez que certains mots peuvent se traduire par de l’affection. Il suffit de le connaître pour le savoir.
Mais une qualité qu’on peut définitivement lui donner en revanche c’est sa franchise. Certes, il est un peu trop direct, mais toute question trouve toujours réponse avec lui. Exemple « est-ce que cette robe me va bien ? », on pourra difficilement faire plus clair qu’un « Si le but est qu’elle te boudine, achète-là ! C’est la bonne ! ». Bien sûr, il est compliqué de le comprendre quand parfois une remarque de ce type peut être prononcée simplement parce qu’il avait envie de vous emmerder. Mais l’ennui est si facile à ressentir aujourd’hui et nous n’avons que les petits plaisirs qu’on s’offre.
Jae Min reste en tout cas sincère au point qu’il sera incapable de faire semblant s’il ne vous aime pas. Poli un minimum et avec un ton sarcastique, ce sera le maximum de son effort. Il faut dire qu’un Hwang vient toujours avec un caractère et que celui-ci a tendance à se montrer assez instinctif. En un échange de regard, il sait généralement s’il aimera ou détestera. Et c’est vrai, il n’est pas vraiment du genre à faire des efforts. Quand ça ne passe pas, il ne force pas.

Note spéciale pour votre survie, sachez qu’il est vivement déconseillé de jouer au jeu du plus con avec lui. Engagez une guerre contre Jae est loin d’être un combat simple. Oh, bien sûr, vous pourriez éventuellement marquer des points mais le problème de ce specimen n’est pas qu’il est un mauvais perdant. Il ne perd pas, c’est tout. Un esprit revanchard, de l’obstination, l’incapacité pour lui de ne pas avoir le dernier mot assortie de la devise « force et honneur »… oui, tant que vous ne courberez pas l’échine, ce combat ne prendra jamais fin. Le dernier mot lui appartiendra toujours.
On vous l’accorde, le portrait commence à être charmant et on peut le rendre encore un peu plus « doux » pour toutes les feignasses (Mikio si tu nous lis). Qu’il soit sportif n’est pas ce qu’on pourrait nommer un défaut. Mais qu’il soit du genre à entraîner les autres, et donc plus particulièrement son entourage, dans des activités visant à lutter contre l’infâme Ronald… toujours pas si gênant vous dites ? Un non et on en parle plus ?
« Non » ? Qu’est-ce que ce mot ? Oui, vous le lèverez votre cul pour aller courir si Jae Min a décidé que c’était le jour pour vous de rendre hommage au slogan « Manger, Bouger ». En d’autres termes, mieux vaut ne pas faire partie de son cercle d’amis proches si vous aimez dormir le dimanche matin et qu’il vous a vu entrer au McDo la veille. Un esprit sain (ou presque) dans un corps sain… mais pas seul ! Si Jae Min prend soin de son corps, il prend également soin de celui des personnes auxquelles il tient. Assez mignon vous nous direz… attendez donc dimanche prochain ou demandez donc à Mikio s’il s’est déjà attendri d’être tiré des bras de Morphée par son meilleur ami, cette bitch directive.

Mais parlons-en de ce corps. Evidemment qu’il en est fier, évidemment qu’il a 0 complexe. Mais ce lutteur contre les feignasses qui ne les admet pas dans son cours et se veut motivateur de troupe, en a toujours pris soin de ce corps qu’il considère comme son instrument de travail. Et comme dans toutes les choses qu’il entreprend, Jae ne le fait jamais à moitié, motivé par son ambition et sa fierté. Un Hwang n’essaie pas, il réussit.
Et cet homme qu’on prendrait facilement pour un dur sans failles, une simple bitch avec le don de vous emmerder quand il en a l’envie, on aurait du mal à croire qu’il y a plus à voir. Pourtant, aussi surprenant que cela puisse nous sembler, ses amis vous le diront qu’il y a du Teddy Bear en lui. Les plus proches vous diront que Jae est un jeune homme attendrissant au cœur énorme, un mignon refoulé plus sensible qu’il ne veut bien le montrer, un ami fidèle, protecteur et dévoué qui veut avant tout faire le bien autour de lui pour ceux qui comptent dans son cœur. Quelqu’un qui donnerait le bras quand on ne lui demande que la main, quelqu’un qui se plie en quatre pour vous sans jamais se plaindre une seule seconde, ou qui, tout au plus, le fera, peut-être d’une connerie, simplement pour ne pas avoir l’air trop de ce Teddy ou pour ne pas vous embarrasser vous. Et peu savent que s’il se tient toujours debout, s’il semble infaillible et avec un cœur à toute épreuve, c’est parce qu’il préfère porter les autres qu’être celui qui les charge.

Nom Prénom
Hwang Jae Min
Âge
22 y.o.
Date et lieu de naissance
13.05.1994 à Busan, Corée du Sud
Nationalité
Coréen
Sexualité
Hétérosexuel option goddess
Situation amoureuse
Temple privé
Groupe
Tokyoïtes
Spécialité (si trainee) ou métier
Prof de danse/cuisinier
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« Tu sais c'est quoi mon premier souvenir ? Le jour où t'es arrivé à la maison. »

Plus tard, Hwang Tae Hyun se l'était toujours promis, parce que tout le monde n'arrêtait pas de lui dire qu'il avait trop mauvais caractère et ne réussirait jamais dans la vie sans changer, il serait son propre patron. Ce restaurant, chaque heure travaillée, chaque chose dont il s'était privé, il l'avait fait pour l'avoir. D'aide, il n'en voulait aucune. Il voulait un jour être capable de se tenir devant la façade de son commerce et dire que tout ça, c'était grâce à lui, il ne le devait qu'à lui, la seule personne qu'il devait remercier c'était lui-même.
Il avait signé les papiers, pris les clés et avant même d'ouvrir les portes de son restaurant, il s'était rendu chez la fille dont il était amoureux depuis ses 13 ans et il avait demandé sa main... sans jamais lui avoir adressé la parole auparavant.
Lee Sun Joo s'était mise à rire. Et ce rire vexant était de loin le plus beau qu'il n'ait jamais entendu. Et quand il avait eu la stupidité d'ajouter un « Alors ? », elle lui avait demandé son nom. Parce qu'il n'était pour elle que ce camarade de classe muet qu'on lui conseillait d'éviter.
Quatre mois plus tard, il était pourtant devenu son mari. Neuf mois et il était aussi le père de son premier enfant, Jung Min.

Pour élever leur fils, elle avait décidé d'arrêter de donner ses cours de japonais au lycée quelques temps et enseignait à la maison.
Lui, il passait ses journées à travailler au restaurant pour rembourser le prêt et prouvait à sa banque qu'ils avaient eu raison d'accepter ce que les autres avaient refusé.
C'était une belle vie. Pas une vie de conte de fées mais une vie parfaite avec ses petits défauts. Et quatre ans plus tard, Jae Min venait compléter leur bonheur.
Ils n'étaient probablement pas les meilleurs voisins du quartier. Ils étaient destinés à devenir un peu trop bruyant... s'ils ne l'étaient pas déjà. Mais ceux qu'ils considéraient comme une autre partie de leur famille, les Park, étaient bel et bien les meilleurs de leur avis à tous les quatre.

Oui, cette vie à laquelle ils s'étaient attachés, elle n'avait aucune raison de changer.

« J'espère que je ne l'oublierai jamais que je suis ton frère. »

✧✧✧✧✧✧✧✧✧✧✧✧✧✧✧

« Je me souviens de ce jour-là.... T'étais tombé de ton vélo, ton genou saignait et j'ai cru que tu allais pleurer. J'ai voulu être un bon grand frère et te consoler. Mais t'avais les yeux brillants et cette grimace de « j'vais pas pleurer ». Pour te charrier, je t'ai demandé si t'allais pleurer comme un bébé. Tu m'as répondu que t'étais un bonhomme.
C'est idiot mais ça m'a déçu, j'avais vraiment envie de te consoler p'tit con.
Alors j'en ai fait qu'à ma tête, je t'ai ramené à la maison, j'ai soigné ton genou et là t'as relevé les yeux vers moi comme si j'étais un alien. Pour avoir l'air cool, je te l'ai dit .... « Je suis ton grand frère Jae Min, je serai toujours là pour te protéger et m'occuper de toi, c'est mon rôle »
Mais je le pensais vraiment, je voulais vraiment être là pour toi.... »


Toutes ces années, Jae Min les revoyait encore.
Parce qu'il avait la chance d'avoir eu une enfance parfaite, celui qu'il serait adulte passerait son temps à regretter l'enfant qu'il avait été, à l'envier.
Non, il n'avait pas franchement eu à se plaindre. Comme sa mère, les petits défauts de leur vie ne le dérangeaient pas, avec le temps, il apprendrait même à les apprécier. Parce qu'à l'époque, les disputes avec son grand frère, le temps passé à se faire des reproches inutiles ou à faire enrager l'autre.... ce n'était pas autre chose qu'une vraie relation fraternelle. L'autre pouvait déconner, déjà enfants, ils ne se balançaient jamais, ils se couvraient toujours malgré les faux « j'vais le dire à papa, on verra si tu te marres encore p'tit con ! ».
Et les moqueries... il suffisait parfois simplement de les traduire pour comprendre que ce n'était dans le fond que des encouragements cachés par la fierté.
La première fois que Jung Min l'avait traité de fillette parce qu'il l'avait surpris devant la télévision, tard le soir, pour que papa ne voit pas qu'il regardait de la danse plutôt que des trucs de garçons, le « Papa, bah tu sais Jae Min, il... » le lendemain s'était terminé en une phrase sans rapport. A l'époque, il ne pouvait pas le savoir que son grand frère ne passerait pas sa vie à se moquer mais finirait par encourager son rêve en le partageant.

La danse. Il n'avait beau être qu'un gamin la première fois quand il avait rejoint sa mère sur le canapé, son regard s'était perdu, scotché aux images jusqu'à ce que son père ne le remarque et lui reproche alors avant de le virer de ces trucs de « gonzesse ». Oui, c'était probablement ce terme là. Il y avait eu encore quelques fois où il s'était collé à sa mère devant la télévision. Et puis, il avait fini par comprendre que c'était mieux de le faire en cachette. Peut-être le jour où son père s'était plaint à sa femme qu'ils finiraient par lui acheter des robes si elle le laissait regarder ses conneries avec lui.
Sa mère avait bien répondu quelque chose mais Jae Min avait préféré éviter de se voir renommer par un nom de fille. Alors il programmait son réveil. Et toutes les nuits, pendant que tout le monde dormait, il venait regarder la télévision en cachette. Bien sûr, avec le son aussi bas, ce n'était pas pareil mais ça n'empêchait rien : plus ses yeux regardaient, plus son coeur soufflait qu'il avait envie de faire ça. Lui aussi il voulait savoir danser. Oui, le taekwondo auquel son père venait de l'inscrire, c'était cool... mais est-ce qu'il ne pouvait pas aimer les deux ?

C'était une question qu'il aurait peut-être posée à Mikio, celui qu'il considérait comme son frère au moins autant que Jung Min, si sa mère ne l'avait pas surpris une nuit alors qu'il était âgé de 7 ans. Elle ne lui avait rien dit, elle s'était contentée de le recoucher, de lui souhaiter pour la deuxième fois bonne nuit avant de le quitter. Il devait bien l'avouer, quand il s'était levé le lendemain matin, il n'en menait pas large face à son père. Pourtant, rien n'avait été différent des autres jours, un vague bonjour, un petit silence embarrassant et la journée s'était entamée sur le câlin de sa mère et l'ébouriffage de cheveux de son frère.
Mais après l'école, sa mère l'avait réquisitionné pour aller faire les courses. Non, il n'avait pas pensé qu'elle allait l'abandonner quand elle s'était arrêtée devant ce bâtiment qu'il ne connaissait pas avant de l'accompagner à l'intérieur. Bon, peut-être un peu... si jamais ses parents ne voulaient que des garçons... mieux valait se méfier !
« J'en ai pour un peu plus d'une heure. Quand le cours est terminé, tu m'attends d'accord ? Tu ne sors pas sans moi, promis ? »
Les yeux remplis d'incompréhension, il avait dévisagé sa mère qui lui avait conseillé de rentrer dans la salle, d'aller voir par lui-même.

Il avait obéi. Et il n'était ressorti qu'une heure plus tard, après avoir suivi son premier cours de danse.
« Ce sera notre secret d'accord ? A partir d'aujourd'hui, tu viendras faire les courses avec moi toutes les semaines. Les autres n'ont pas besoin d'en savoir plus. »
Oui mais ça avait été si dur de ne rien dire à personne. Ça avait été si dur de ne pas éveiller les soupçons ce soir là, et tous les autres soirs du jour où il avait son cours de danse. Parce qu'avec un sourire jusqu'aux oreilles... et cette envie permanente de bouger pour reproduire les mouvements qu'il avait appris... une véritable torture que de se tenir droit à table ou à d'autres moments de la journée.
Alors c'est vrai, il n'avait pas tenu entièrement sa promesse, il avait bien fallu qu'il le dise à quelqu'un et il n'avait pas su tenir sa langue devant Mikio.
« J'vais le faire. J'men fiche j'vais le faire. Y'aura de la danse dans mon métier. Et si jamais mon père m'abandonne... tu me prêteras le tiens hein ? »
C'était pareil. Oui, dans le fond ça avait toujours été pareil. Ils n'étaient qu'une seule et même famille. Alors sa mère ne lui en voudrait pas d'avoir trahi sa promesse en se confiant à celui qu'il considérerait toujours comme son meilleur ami, son propre frère.

« ... et tu m'as demandé c'était quoi ton rôle alors.
Être heureux et rendre ton grand-frère fier de toi.
C'est ce que je t'ai répondu.
Jae-Min... j'aimerai te le dire tu sais, que tu l'as rempli en partie.
Sois heureux maintenant. Pour moi. »


✧✧✧✧✧✧✧✧✧✧✧✧✧✧✧

« « Quoi ? Tu pensais que ta petite vie resterait parfaite ? Exactement comme elle l'était ? T’es comme papa ! »
Ça fait partie des choses que je regrette t’avoir dites… »


Des souvenirs de son enfance et de son adolescence, il ne serait jamais capable d’en choisir qu’un seul pour le hisser au rang de son plus beau moment. Entre tous ses jeux d’enfants avec Mikio, les cabanes et les conneries de gosses qui se terminaient généralement par « si nos parents nous trouvent, on est morts ». Les journées à la plage, les heures passées dans la boutique du père de son meilleur ami ou l’arrivée à ses 14 ans du dernier membre de leur petit groupe, son cousin adopté dès la naissance et à la recherche de ses racines dont il ne parlait pas la langue.
Evidemment, il y avait des journées plus belles que d'autres, mais parler d’une seule entraînait la conversation sur toutes les autres. Et à cette époque, s’il profitait du moment présent en pensant que demain ne serait qu’une journée semblable à aujourd'hui, qu’il y en aurait encore et encore des instants pour le faire sourire le soir en s'endormant..., il ne pensait pas ne pas assez les savourer. Ce n’était que des années plus tard, en se rendant compte que cette période de sa vie, il ne pourrait la revivre que dans des souvenirs qui feraient trop mal au cœur parfois, qu’il s’était maudit.
S’il avait su… ces journées, même les moins bonnes, il aurait essayé de les vivre deux fois plus.

Rapidement réquisitionné au restaurant de son père pour filer un coup de main, il n’était pas rare qu’il se fasse reprendre parce qu’il s’éclipsait pour rejoindre son meilleur ami, parce qu’il avait la tête dans les nuages, soit dans la danse, ou parce qu’il chantonnait. « Ramène ton cul Mariah Carey ! », une des répliques les plus courantes prononcées par son père.
Le défaut de communication qui existe chez les Hwang et qui touche plus particulièrement  la relation de Jae Min et son père est sans doute pour beaucoup dans la volonté d’apprendre à cuisiner que l’enfant commence à témoigner. On aurait pu y voir une obligation ou l’envie de cuisiner aussi bien que son père plus tard. Mais ce n’était en réalité que le souhait d’un fils de partager quelque chose avec un père toujours distant. Le rendre fier malgré les cachotteries qu’il faisait toujours avec sa mère. Limiter les dégâts pour le jour où papa découvrirait que parmi les cours de danse qu’il suivait, certains nécessitaient le port du collant. Mais surtout partager un moment avec cet homme qu’il admirait dans le fond.
Parce que même sans parler, quand il se retrouvait à cuisiner avec lui… oui, il s’en sentait proche. Et s’il savait déjà à l’époque qu’il ne reprendrait pas le restaurant comme son père semblait le souhaiter, s’il était conscient de devoir le décevoir un jour et de ne pas pouvoir éternellement jouer sur tous les fronts, il ne pouvait pas se retenir de lui proposer son aide en cuisine.
Parce qu’au milieu de ce silence où on entendait que les sons classiques d’un restaurant, il y avait ce regard qu’il relevait vers son mentor. Un regard avec la fierté de l’avoir pour père ce muet qui ne faisait souvent que râler.
Hwang Tae Hyun avait de nombreux défauts mais il avait la qualité de rassurer. Il avait le don de faire penser aux personnes proches de lui que, tant qu’il était à leurs côtés, tout irait bien parce que lui se tiendrait toujours debout.

Mais à 15 ans, quand Jae Min tombe sur son père en sortant d’un cours de danse... la fin du monde. Le drame. Et probablement que les Park ont dû les entendre depuis chez eux les nombreuses disputes dans la maison des voisins. Jusqu’au silence. Pendant des mois, Tae Hyun n’adressera plus un seul mot à son fils autre que « amène ça à la table 5 » ou « prépare la commande de la 7 ».
Trahi, blessé d’être le seul à n’en n’avoir rien su, il le sera d’autant plus le jour où son autre fils décide de soutenir son petit frère en entrant dans la danse.
Trop borné pour revenir sur sa mauvaise humeur, il faudra au final l’intervention des Park pour arranger les choses. Sans la mère de Mikio pour le secouer et lui dire de monter dans cette voiture avec eux pour venir assister au spectacle de son fils, il aurait probablement pu continuer encore longtemps comme ça.

Ce jour-là, sa maladresse et sa fierté ne lui permettent pas de dire à Jae Min qu’il était plutôt cool sur cette scène. Mais malgré ces mots qu’il ne prononcera jamais, les habituels qui reviennent et le dialogue qui se renoue suffisent à Jae Min pour considérer qu’il vient d’obtenir son accord. Un fils danseur n’est plus obligé de se faire adopter par les voisins.
Et même s’il était toujours traîné de force aux quelques représentations auxquelles il a assisté, même s’il trouvait toujours le moyen de râler ou de se plaindre pour l’activité de son restaurant, le jour où son fils lui avoue qu’il compte faire une école d’Arts après le lycée son « Fais ce que tu veux, j’men fous mais termine cette commande avant l’année prochaine »… oui, ces mots parviennent à faire sourire Jae Min.
Son rêve, il pouvait le réaliser tout en gardant le droit de pouvoir regarder son père avec la même fierté.

« …parce que tu méritais que ta vie reste comme tu la souhaitais. »

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« Un jour tu seras quelqu’un, j’en suis certain. T’as pas besoin de moi pour ça. Et tu t’en sortiras mieux que moi. Tu t’en es toujours sorti mieux que moi.
Mais c’est un peu injuste tu sais ? Être un grand frère inutile…. Si t’avais au moins pu montrer que t’étais qu’une fillette, j’aurais pu prendre un peu plus soin de toi. Mais toi, souvent, pour ces trucs de grand-frère que j’avais envie de faire, t’allais d’abord voir Mikio. Moi aussi j’étais triste quand il est parti… et je m’en suis voulu d’avoir pensé que, d’un autre côté, j’aurai un peu plus mon petit frère pour moi. »


C'était peu après que son frère et lui ne décident de former un groupe de danseurs avec d'autres personnes pour participer à des concours ou simplement se donner en spectacle dans la rue. Alors qu'il marchait vers son rêve, son meilleur ami avait vu le sien s'effriter.
Peut-être que s'il avait su que Mikio ne rentrerait jamais, il lui aurait dit ce « Reste ». Il aurait probablement ajouté qu'il avait besoin de lui, qu'il était un repère trop important dans sa vie et que sa place était en Corée avec lui. Et s'il avait eu le don de voir l'avenir, sur le moment, il se serait peut-être montré capricieux... « Hyung reste... je ne vais pas y arriver sans toi... » ... ne pas jouer le fier, se donner le droit sous le choc de cette nouvelle d'avoir l'air plus faible qu'il n'aimait le paraître... l'histoire aurait pu se réécrire comme ça.
Mais ce jour-là, quand Mikio était parti, il avait pensé qu'ils se reverraient dans quelques semaines, quelques mois au pire. Et s'il s'en était voulu de ne pas avoir pu le soutenir plus, au fil des semaines, il avait pensé que son aîné finirait par lui donner la chance de se rattraper en rentrant.

Mais il avait terminé le lycée et Mikio n'était là avec lui pour fêter ça. Il était entré dans l'école d'Arts qu'il visait et il l'avait annoncé avec fierté à son frère de coeur... par téléphone. Si au début, il lui arrivait de demander quand est-ce qu'il comptait rentrer, ou s'il viendrait au moins pour Noël, il avait fini par ne plus poser ce genre de questions.
Et puis, ils avaient commencé par moins s'appeler, par ne plus tout se dire. Ouvrir une chaine youtube pour poster ses videos de danse et des cover songs... lui donner ce lien, ça aurait dû se faire naturellement... parce que l'avis qu'il voulait le plus, la personne à qui il voulait les faire écouter en premier ces reprises, c'était bien Mikio. Parce qu'il était son meilleur ami mais aussi parce que Jae admirait depuis toujours sa voix. Son cd, il avait été l'un des premiers à l'acheter. Et cette passion pour la musique, ils l'avaient partagé depuis le premier jour, depuis cette première fois où ils avaient discuté entre les rayons de la boutique du père de Mikio.
Pourtant, le lien de sa chaine, s'il avait hésité à de nombreuses reprises devant son ordinateur, il ne lui avait jamais envoyé....
Peut-être parce qu'il avait déjà compris à l'époque... Mikio ne rentrerait pas.
Et ces appels qui s'espaçaient de plus en plus... ce n'était pas dans sa tête.

Dans sa chambre, à force de regarder les cadeaux pris pour ses derniers anniversaires et les Noël que son meilleur ami avaient manqués, il avait fini par se demander s'il pourrait seulement lui offrir un jour.
Pourtant, il avait persisté... à chaque Noël, à chaque anniversaire, il venait rajouter un cadeau sur cette pile....
Le changement, il refusait peut-être de l'accepter...
Mais le silence qui s'installait entre son meilleur ami et lui n'était que le début d'une nouvelle vie qui lui ferait chaque jour regretter son passé.

« Je sais, t’aurais préféré que ce soit toi à ma place. Mais ça aurait été encore plus injuste…. »

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« T'étais si fier de rentrer dans cette école, je me rappelle encore de ta tête de gamin après ton premier jour là-bas. T'es vraiment mignon quand tu veux.
Tu sais, j'ai toujours aimé te regarder danser. Pour moi, c'était là que t'avais l'air le plus heureux. T'appeler Lee Hyori pour me foutre de ta gueule quand tu te filmais à chanter dans ta chambre... alors que dans le fond j'étais si fier de penser "ouais, ce mec là, c'est mon frère !" ....
... T'as semblé si triste pour moi quand j'ai arrêté la danse, comme si on t'enlevait ton propre rêve. Mais ce que t'as jamais su, c'est que ce rêve de danser, moi je ne le faisais que pour partager le tiens. ça n'a jamais été vraiment le mien....  »


« C'est rien. Je suis juste un peu fatigué ces temps-ci. »
Toutes ces phrases... Jae n'avait jamais rien vu, il n'avait rien dit, il s'était contenté de croire son frère. Et tout avait continué comme avant alors que Jung Min faisait semblant de ne pas savoir ce qu'il ne voulait pas accepter.
Ils étaient bien partis pour gagner ce concours, ils s'étaient tous donnés tellement de mal et malgré les nombreuses erreurs de Jung Min, la demande des autres de concourir sans lui, Jae avait refusé de le faire sans son frère. C'était quelque chose qu'ils avaient commencé ensemble. Ils le gagneraient ce concours, cette place pour participer à un clip aux Etats-Unis, en faire la chorégraphie, elle était pour eux.
Et cette confiance, Jae avait refusé de la retirer à son frère pour des oublis de plus en plus nombreux....

« Je suis désolé p'tit frère mais je crois que je vais te laisser faire ça sans moi. »
Cet abandon, Jae l'avait refusé et ils y étaient allés ensemble à cette finale. Ils y étaient tous les deux sur cette scène quand Jung Min s'était figé, incapable de se souvenir du moindre pas en plein milieu de la chorégraphie. Le regard que Jae avait croisé alors, il avait finalement compris... quelque chose n'allait pas et ce que son frère nommait fatigue ... ça n'en n'était pas... et Jung Min le savait.
Pendant plusieurs secondes, alors que son aîné avait déjà quitté la scène, il avait été incapable de bouger. Et quand il était finalement sorti, son frère n'était déjà plus là. Il l'avait retrouvé une heure plus tard, assis sur le sol de leur salle de danse.

« Je ne suis pas fatigué Jae... je suis malade... j'ai essayé de faire semblant, j'ai essayé de me forcer... mais ça ne s'en va pas... pardon.... »

Et Jung Min ne lui avait plus décroché un seul mot jusqu'à leur retour à la maison. Pendant tout le repas, son regard était passé de son aîné à ses parents. Et il avait fallu en attendre la fin pour comprendre qu'il n'était pas le seul à ne rien savoir.
Seul, un an plus tôt, il était allé voir un médecin. Mais quand le diagnostic était tombé, après tous ces tests... quand on lui avait dit qu'il avait Alzheimer, il avait repris sa vie sans être capable de l'accepter, sans essayer un seul traitement.
Il l'avait refusé tout simplement, mais dernièrement, tout empirait.

Jae Min le savait, il n'avait été qu'un abruti.
L'inquiétude qu'il avait pu avoir dernièrement, son frère avait su la calmer de quelques mots.
Mais il y avait eu tellement de signes qu'il n'avait pas su voir. Sa carte bleue qu'il avait bloquée, tous ces oublis de pas, des petites erreurs pour des choses simples.... Mettre un manque de concentration sur le dos de la fatigue, c'était tellement pratique.
Bêtement, il s'était dit que s'il l'avait compris avant... évidemment que son frère n'aurait pas pu guérir... mais peut-être que les choses n'auraient pas changées si vite.
Ce soir là, il s'était retrouvé devant la porte des Park, par automatisme... ses pas l'avaient mené là... et il avait fait demi-tour dès qu'il s'en était rendu compte. Mikio n'était plus là.

Et tout avait continué à changer ces deux dernières années. S'il était parvenu à terminer ses études, si sa mère avait insisté pour ça, il n'avait pas eu l'égoïsme de faire réellement quelque chose après ça. Il avait pris ce poste de prof de hip-hop à l'endroit où il avait commencé à suivre ses cours plus jeune, il avait continué à aider au restaurant un temps... jusqu'à ce que son père ne soit obligé de le vendre... puis il avait pris une place de cuisinier dans un autre restaurant du quartier pour soutenir ses parents financièrement.
Son père était devenu un autre homme. Lui qu'il avait toujours vu comme un invincible, celui dont tout le monde disait qu'il se tiendrait encore debout à sa mort... s'était écroulé. Il n'avait plus jamais mis les pieds dans une cuisine, il n'avait même plus touché un seul couteau. Son temps, il préférait désormais le passer à boire.
Pour Jae Min qui en avait toujours été si fier, devoir aller chercher son père régulièrement dans un bar du coin parce qu'il était ivre mort... il ne pensait pas qu'un coeur pouvait faire aussi mal.

Et pourtant chaque jour il se levait avec la volonté de ne pas se laisser abattre, au moins en apparence. Pour sa mère qui pleurait souvent, pour son frère que lui agaçait régulièrement par son aide... parce qu'il excusait trop sa mauvaise humeur et ses jeux idiots pour le pousser à bout... ou parce qu'il ne partait pas malgré tout, parce qu'il encaissait chaque jour sans craquer... en tout cas pas devant les autres.
Et pour son père. Parce que c'était à lui non ? De le ramener jusqu'à leur maison.

« Si t'as pas trop honte de moi, ça me plairait de revoir Mikio. »

Il n'avait jamais eu honte de son frère. Son groupe, il en avait insulté chaque membre qui souhaitait déposer une demande pour disputer à nouveau la finale sous le motif que l'un de leur membre avait un handicap inconnu au moment du concours. Puis il avait claqué la porte.
Pourtant, il le savait, Mikio méritait de savoir. Même s'ils ne s'étaient plus parlés depuis plus de deux ans, il devait lui dire. Parce que Jung Min était aussi son ami.
Mais pas par téléphone. Partir au Japon quelques temps, qu'il se sente ou non capable de prendre entièrement la responsabilité de son frère, il avait pensé que c'était la meilleure chose à faire plutôt que de composer ce numéro pour demander à son meilleur ami s'il ne pouvait pas rentrer... juste quelques jours.

Les parents de Mikio s'étaient proposés, ou imposés, pour garder un oeil sur les siens et il avait fini par prendre ces billets d'avion malgré l'absence de mots dans sa tête.
Comment est-ce qu'il était supposé annoncer à son meilleur ami que s'il se décidait à rentrer un jour, s'il cherchait à revivre des souvenirs de leur enfance... plus rien n'aurait de sens... ?
C'était peut-être une connerie dans le fond. Même si ce n'était pas la bonne décision, la meilleure était probablement de ne pas venir assombrir la vie que Mikio avait trouvée à Tokyo.

« J’aimerai ne pas avoir peur, j’aimerai être assez fort pour te le dire :
Qu’importe si je l’oublie ou non… je t’aimerai toujours Jae Min. Dans mon cœur, tu seras toujours mon petit frère. »


Jsuis un poney moi  :mika: .

 

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